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Reviving the Southern Gentleman : Ideals of Manhood in Madeleine L’Engle’s Fiction (1946, 1971)
Archive ouverte : Article de revue
Edité par HAL CCSD ; La Garde : Faculté des lettres et sciences humaines - Université de Toulon et du Var
International audience. Faire revivre le gentleman du Sud : la masculinité idéale dans la fiction de Madeleine L’Engle. Au début de sa carrière littéraire, Madeleine L’Engle (1918-2007) n’était pas une admiratrice du gentleman sudiste. Fille d’une Belle du Sud, L’Engle visitait la région depuis son enfance, mais elle se sentait complètement étrangère à la région et estimait que les hommes de sa famille sudiste étaient bien moins qu’idéale. Son premier roman du Sud, Ilsa (1946), reflète cette attitude négative. Mécontente avec Ilsa, L’Engle prit la décision de faire des recherches approfondies sur son histoire familiale et celle de la région avant d’écrire un deuxième roman du Sud. Ce qu’elle trouvait l’a convaincue que l’idéal du gentleman sudiste avait encore une certaine validité et que l’on pourrait le faire revivre. En revanche, il fallait élargir le rôle à ceux qu’on avait autrefois exclus : les afro-américains, les blancs pauvres et les enfants, tout en retrouvant ses racines chrétiennes. La famille Renier et son entourage dans The Other Side of the Sun (1971) et leurs descendants dans Dragons in the Waters (1976), A House like a Lotus (1984) et A Live Coal in the Sea (1996) présentent des modèles à suivre de masculinité sudiste. Pour créer ces modèles, L’Engle s’est inspirée du gentleman traditionnel, mais également de certains de ses propres ancêtres. En même temps, on y trouve des contre-exemples qui démontrent ce qui se passe quand le gentleman sudiste quitte ses origines chrétiennes et développe une compréhension plus tribale des responsabilités d’un homme.