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Mémoires : le voleur dans la maison vide / Jean-François Revel
Livre
Edité par Plon - 1997
La 4e de couverture indique : "Après vingt-cinq ouvrages publiés en quarante années, avec le retentissement mondial que l'on sait, Jean-François Revel a écrit celui qui, sans aucun doute, lui tenait le plus à cœur : des Mémoires où il livre, à sa fantaisie, le sel de sa vie, laquelle n'en a pas manqué. De l'écolier marseillais à qui les quatre cents coups ne faisaient pas peur, jusqu'au directeur de l'Express, familier des plus grands, l'invitation au voyage, à travers le monde et à l'intérieur de soi-même, tient toutes ses promesses. Occupation et Résistance à la fois tragiques et burlesques, rencontres et portraits, longs dépaysements en Algérie, au Mexique, en Italie, qui forment un écrivain à la fois cosmopolite et très français, servitudes et grandeurs du journalisme -la plume acide, affectueuse ou inspirée de l'auteur fait merveille, dans le registre de l'émotion comme dans celui de l'humour. Elle brille en particulier dans les portraits, tant de personnages obscurs mais prodigieusement pittoresques, que de personnalité célèbres dans la politique, le cinéma, la littérature, la philosophie, l'édition, les affaires ou les arts, que l'auteur a connus, parfois intimement : François Mitterrand, Luis Bunuel, Louis Althusser, Jimmy Goldsmith, Raymond Aron, Cioran, de grands résistants comme Charles Tillon ou le colonel Rémy, prennent un relief inattendu. Le titre Le Voleur dans la maison vide s'inspire d'un proverbe bouddhiste : tout homme entre dans la vie comme un voleur qui s'introduit dans une maison pour s'apercevoir en fin de compte, qu'elle est vide. Non pas que Revel soit pessimiste : il a participé aux grandes batailles idéologiques du siècle et peut être tenu pour l'un de ceux qui y ont vu clair le plus tôt. Mais aucune victoire n'est garante de l'avenir. Ne pas se prendre au sérieux et se prendre au sérieux : Jean-François Revel applique l'axiome à la lettre dans ce livre de Mémoires hors normes qui, sous ses apparences de simplicité et d'improvisation souvent joyeuse, cache un travail subtil de composition. Le bonheur d'écriture, lui, ne fait jamais défaut."