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Penser l’éthique des curriculums de formation professionnelle en santé au regard d’une perspective épistémologique de « l’agir-en-santé »
Archive ouverte : Article de revue
Edité par HAL CCSD ; EDP sciences
International audience. Context and background: A number of movements are attempting to redraft the foundations of a clinic in terms of praxis with a focus on healthcare action: health promotion, palliative care, therapeutic patient education, the patient-partner movement as well as humanities and social sciences for health. They strive to contribute in their own way to redefining health as an object of teaching and learning in the professional health-training curricula. Analysis: The authors put forth the concept of health-curriculum ethics to refer to the fact that alternative choices with respect to the concept of healthcare actions that underlie the organization of the professional health-training curricula should be explicitly considered in terms of the constitutive dimensions of a paradigm in the philosophy of science (ontological, epistemological and methodological) and part of the framework of democratic planning processes. Conclusion: From this standpoint, the authors argue that it is possible and essential to define professional healthcare actions as a new object of teaching and learning. Three dimensions need to be taken into account: a main focus on action, an engagement towards pragmatism and broader gnoseological and methodological approaches and taking advantage of the concept of competence for didactic and pedagogical purposes as part of the framework of democratic planning processes by encouraging participation and interdisciplinary and interprofessional representativeness. . Problématique : Plusieurs mouvements tentent de reformuler les fondements d’une clinique en tant que praxis , centrée sur un « agir-en-santé » : promotion de la santé, soins palliatifs, éducation thérapeutique du patient, médecine centrée sur le patient, courant du patient-partenaire, humanités et sciences humaines et sociales pour la santé, etc.. Ils s’efforcent d’apporter leurs contributions propres à la redéfinition de la santé et à sa traduction en tant qu’objet d’enseignement et d’apprentissage dans les curriculums de formation des professionnels de la santé. Exégèse : Les auteurs proposent la notion d’éthique des curriculums en santé pour désigner l’idée que les choix alternatifs relatifs aux conceptions de l’agir en santé, qui sous-tendent l’organisation des curriculums de formation des professionnels de la santé, devraient être rendus explicites au regard des dimensions constitutives d’un paradigme en philosophie des sciences (ontologique, épistémologique et méthodologique), dans le cadre de processus démocratiques de mise en projet. Conclusion : En lien avec une telle perspective, les auteurs argumentent qu’il est possible et nécessaire de caractériser l’agir professionnel en santé en tant que nouvel objet d’enseignement et d’apprentissage, au regard des trois dimensions, respectivement en privilégiant la centralité de l’action, en invitant à une rupture pragmatiste et à un élargissement gnoséologique et méthodologique, et en exploitant le concept de compétence à des fins didactiques et pédagogiques, dans le cadre de processus démocratiques de mise en projet, en favorisant une participation et une représentativité interdisciplinaires et interprofessionnelles. Une telle démarche est de nature éthique.